mardi 31 décembre 2013

La famille Souris prépare le nouvel an


Pour accompagner cette fin d'année en histoire, retrouvons la famille Souris toute affairée dans la fabrication d'une recette exceptionnelle de boulettes de riz pour le dîner du nouvel an. 
En cette fin d'année placée sous le signe de la pâtisserie, cela donne envie d'essayer la recette, pour mettre les mains nous aussi dans la pâte de riz et profiter de la gaieté familiale qui entourent les préparatifs de la fête. Bonne année !

L'auteur : Kazuo Iwamura


Public : 2-7 ans

Une autre histoire de la famille Souris de circonstance :


mercredi 4 décembre 2013

Avale, Léonardichon !


Ce soir j'ai failli m'étouffer en regardant mon Grand gober 2 babybels d'un seul coup. Arrêté dans son élan, les joues rebondies, il m'a regardé un peu gêné. Et là, je me suis rappelé ce petit personnage joufflu et un peu têtu. "On dirait Léonardichon !" lui ai-je dit d'un air moqueur. Ça a bien fait rire les Petits. 

Léonardichon est un petit hamster qui ne veut pas avaler. Il stocke son repas dans ses joues extensibles qui deviennent aussi grosses que des sacs à grains. Ses parents se désespèrent,  le docteur Espinasse a beau vider l'intérieur de sa bouche au crochet, Léonardichon recommence dès qu'il a le dos tourné. Bien sûr, c'est un peu handicapant ces grosses joues, à l'école ou en vélo c'est encombrant, mais à la piscine, ça favorise la flottaison. La situation se débloque lorsque Tilda la petite hamsterette s'intéresse à lui et au contenu de ses joues. A la fin, Léonardichon avale même les chewing-gums, ce qui fait beaucoup rire ses nouvelles amies.

Ce petit hamster est très attachant. Anaïs Vaugelade dessine à merveille, à travers cette histoire, les situations de blocage dans lesquelles les petits s'enferment parfois, sans qu'on parvienne toujours à les comprendre. Elle restitue l'incompréhension, l'impatience ou l'inquiétude des adultes devant ces comportements atypiques, mais aussi la solitude ressentie par les plus petits. 

"Avale Léonardichon" est l'un des premiers albums illustrés et écrits par Anaïs Vaugelade dont j'aime aussi beaucoup la Famille Quichon. On y trouve la douceur de son trait et le dessin très singulier des figures et attitudes de ses personnages animaliers.

Nous avons terminé la soirée par la relecture de cette petite histoire avec les Petits dont j'ai pu sentir toute la sympathie pour ce petit personnage. 

Auteur : Anaïs Vaugelade

Editeur : L'école des loisirs, 1994, Collection Mouche.

Public : 4-9 ans


Ce qu’on aime :
Une histoire autour de l'alimentation qui aide à grandir,    le personnage de Léonardichon, sensible, touchant et drôle, l'alternance de situations graves et légères, l'univers graphique d'Anaïs Vaugelade.

mercredi 16 octobre 2013

Bébé, une belle histoire de naissance


Bébé est confortablement installé dans le ventre de sa maman. Elle vit une grossesse heureuse, partageant avec lui ses petits bonheurs : Bébé se régale de la brioche aux raisins qu'elle savoure, se pâme devant les images colorées qu'elle dessine, hume les fleurs des bois qu'elle ramasse. Pourtant,    à l'occasion de l'un de ces dialogues intérieurs avec Maman sur les merveilles du monde qui l'attendent à l'extérieur, Bébé décrète un jour qu’il ne veut pas sortir. Déconcertés, tous les membres de la famille y vont alors de leur solution pour décider Bébé à naître : « je te donnerai une pièce de 1 Franc » dit Petit frère, « si tu sors, je te ferai un merveilleux gâteau au chocolat » prévient Grand-mère, « une promenade en voiture » propose Grand-Père ! Rien n’y fait jusqu’au retour de Papa… Je vous laisse découvrir par quelle magie Bébé se décide à quitter le cocon maternel pour se lancer dans le monde.

Cette histoire publiée pour la première fois à New York en 1972 est adaptée pour la publication française en 1976 par Ana Solal avec la collaboration de Frédéric LEBOYER, père du mouvement pour l’accouchement sans violence. Nous avons découvert ce petit livre lors de notre 1ère visite à Béatrice, notre haptonome. A chaque visite, à chacune des grossesses, de la rue des Roses au boulevard de la Chapelle, nous avons retrouvé ce petit livre, si tendre et réconfortant. L’histoire illustre à merveille le dialogue qui s’installe dès la grossesse entre le bébé et ceux qui l'entourent, et donne symboliquement toute sa place au papa dans l’accueil du bébé.


C’est l’un des trésors de notre bibliothèque (celle des grands !), témoin de la façon dont nous avons accueilli chacun des enfants. Puisse cette belle histoire croiser la route de futurs parents.


Editeur : L’école des loisirs, 1976

Public : dès 3 ans


Ce qu’on aime :
L’histoire pleine de tendresse, la finesse de l’illustration faite de dessins à l’encre noire au charme désuet. Le caractère très expressif du Bébé, un peu cabochard, représenté dans des positions insolites dans le ventre de la maman. Il apporte la petite touche d'humour à l'album.


Je participe :


mercredi 9 octobre 2013

Les 3 petits cochons de Kimiko

Pour goûter le plaisir des contes détournés qui font de grands succès en littérature jeunesse, il faut connaitre ses classiques. Donc avant de parler du loup, et de toutes les misères dont il sera victime ça et là dans les livres, parlons des 3 petits cochons.

Les 3 petits cochons font l'objet de nombreuses éditions encore aujourd'hui, sans compter les anciennes. Difficile de faire son choix devant une telle abondance. Les albums du Père Castor sont une valeur sûre, classique et indémodable. Mais nous avons dans notre bibliothèque une édition alternative, offerte il y a plusieurs années par notre amie Gaëlle : l'édition de Kimiko. C'est une version pop-up (ou livre-théâtre) qui a traversé les années comme par magie avec un succès constant auprès des enfants.

L'impact de ce conte sur nos petits m'étonne encore. Difficile de décoder le succès d'une histoire qui fait à ce point partie de notre inconscient collectif. 

Le livre de Kimiko nous offre une version simplifiée de l'histoire, il n'y est question que de maisons, pas de pommes ni de navets. C'est efficace, coloré, le pop up séduisant par ses effets de perspective et ça suffit à nous faire comprendre que le loup est tenace mais pas le plus malin. Pour peu que vous rajoutiez quelques effets et bruitages dans la lecture, le succès est garanti !

Existe aussi en version "Petit Chaperon rouge" et d'autres classiques encore.


Auteur : Kimiko

Editeur : L'Ecole des Loisirs, 2001

Public : 2-5 ans


On aime : le livre-théâtre, l'illustration aux traits simples et colorés, le loup dans la marmite, une édition qui permet d'initier les tout petits.

Si vous aimez l'histoire des 3 petits cochons, lire aussi :

Les trois petites cochonnes, Frédéric Stehr, L'Ecole des Loisirs, 1997













La vérité sur l'affaire des trois petits cochons, de J. Scieszka, Nathan 1991.













samedi 5 octobre 2013

Hulul et compagnie


Dans la série des livres de contes, voici un recueil de 30 contes illustrés que nous retrouvons avec plaisir lors de nos vacances dans le Sud-ouest. Je ne me rappelle pas bien l'année de son arrivée dans la bibliothèque de ma maman, son charme à opéré discrètement. Ce livre rassemble une partie de l'œuvre d'un célèbre auteur illustrateur américain du XXe aujourd'hui décédé, Arnold Lobel. On y découvre une galerie de personnages inventés par l'auteur, souvent incarnés par des animaux auxquels arrivent des histoires sensibles et insolites, des histoires qui subliment le quotidien avec naïveté et délicatesse.

Il y a Porculus, le cochonnet qui n'aime rien tant se fondre dans la boue douce et se retrouve coulé dans le goudron du trottoir. Il y a cette portion de vie avec l'Oncle éléphant, qui recueille son neveu après la disparition subite de ses parents et lui fait partager son regard poétique sur le monde. Il y a Hulul, un hibou solitaire qui invite l'Hiver à se réchauffer dans sa maison, s'effraie de voir ses pieds sous sa couette, et se prépare un "thé aux larmes". 

Mes préférés sont Bufolet et Ranelot, respectivement, crapaud et jeune grenouille, amis inséparables, partageant le meilleur de leur quotidien au gré des saisons. Il faut voir Ranelot sortant de la mare avec sa combinaison de bain rayé, affrontant fièrement les moqueries de ses amis, Ranelot encore transformé en monstre, terrorisant les mêmes amis de la foret pour avoir essayé de rapporter à Bufolet une glace au chocolat par une trop chaude journée d'été. Entre ces deux là, ce n'est que gentillesse, confiance et tendre taquinerie. 

L'illustration sert magnifiquement cette ambiance délicatement surannée. Les planches dessinées à l'encre noire ne sont que légèrement colorées, parfois même très sombres. Elles accompagnent l'histoire par des tableaux ou des mises en situation qui peuvent être cocasses, parfois drôles mais aussi très émouvantes. 
Les enfants sont sensibles à cet univers poétique et hors du temps. C'est en définitive un beau livre d'auteur qui traverse les années et les générations, à intégrer dans sa bibliothèque ou celle de ses amis. 


Auteur : Arnold Lobel

Editeur : Anthologie publiée en 2001 par L'école des loisirs, en collaboration avec HarperCollins, New York.Les histoires sont parues aux Etats-Unis chez HarperColllins dans les années 70's. Elles ont été traduites en français, et éditées pour la première fois par L'école des loisirs dans les années qui ont suivie.

Public : 3-9 ans


A découvrir aussi :


Editions Circonflexe, 2009




Je participe :

samedi 21 septembre 2013

Les Inventions complètement inventées

Dans la famille, on appelle cela les crocodiles. Ils se savourent de préférence au dîner et le plus souvent un jour de semaine. Version décalée d'une conversation familiale du soir, le crocodile commence toujours ainsi : "aujourd’hui, j'ai vu...", la suite est librement inventée par son auteur et la parole tourne à bon rythme dans une ambiance pleine d'émulation. Je me lance :
- "aujourd'hui, j'ai vu un colibri qui mangeait des salsifis". On s'échauffe.
Le Grand :
- " aujourd'hui, j'ai vu une artichaut qui dansait le tango". Pas mal.
Notre Belle :
-"Aujourd'hui, j'ai vu des boules Quies qui allaient à la messe". C'est bien la soeur de son frère !
Le Benjamin :
- " aujourd"hui, j'ai vu un léopard qui faisait caca". Bon, il ne maîtrise pas encore le niv 2 du crocodile, le crocodile à rime, mais possède un style efficace pour faire rire la tablée.

Je ne sais plus comment ni quand sont nés les crocodiles, je me souviens qu'ils sont arrivés avec notre Grand et que toute la fratrie y a été initiée le moment et la parole venues. C'est pareil pour les Inventions complètement inventées : je ne me rappelle plus si elles sont arrivées via Bruno, le maître préféré de notre Grand ou via Gaëlle, sa marraine ou les deux, mais elles font écho à nos crocodiles, dans une catégorie tout de même bien supérieure.
Les Inventions complètement inventées est le titre d'un petit livre sur l'origine des choses à mettre entre les mains des écoliers de la grande école. Puisant dans les logiques enfantines que nous jugeons parfois irrationnelles, elles décrivent le monde de façon fantaisiste en partant des objets et préoccupations de leur quotidien.

Mélange subtil d'imaginaire et d'absurde, ces inventions sont drôlement savoureuses. Je vous en livre quelques-unes qui j'espère vous mettront l'eau à la bouche :
-"les sorcières ont été inventées avec un balai car les aspirateurs ont un fil beaucoup trop court pour pouvoir aller vraiment haut dans le ciel".
-"les châteaux de sable ont été inventés de la taille d'un seau de plage ce qui mine de rien est une sacrée chance".
Ces inventions sont parfois teintées de poésie...
-"les secrets ont été inventés tout ronds et tout petits pour pouvoir tenir dans le creux de l'oreille"...et parfois pas : 
-" les gros mots ont été inventés en deux catégories : les gros mots un peu interdits comme zut et les gros mots vraiment interdits comme tas de merde". Les enfants adorent !

Bien sur, les inventions sont illustrées, assez simplement mais d'un trait affirmé et franchement colorées. Quant au format, petit et carré, il fait de ce livre un objet qui peut facilement devenir familier en se glissant dans une poche, un cartable ou finir au bord de la table de nuit.
Une dernière en clin d'œil  : "les tâches ont été inventées pour aider les mamans à reconnaître les chemises propres des chemises sales ".


On aime : le coté interactif du livre, on peut inventer ses propres inventions après s'être imprégné d'une première lecture. La fantaisie et l'humour des inventions. Le petit format adapté à son contenu qui en fait un livre facile à trimbaler.


Auteurs : Pierre-Dominique Burgaud / Laure Solus Babinet

Éditeur : Gautier Languereau, 2007

Public : 8-12 ans

jeudi 12 septembre 2013

999 têtards


Maintenant que les 999 têtards sont devenus de petites grenouilles, leurs parents sont très fiers. Il y a pourtant un petit problème : plus moyen de respirer ni de bouger dans la marre. Pas d'autre solution que de déménager. La famille se met en route pour une nouvelle maison, plus spacieuse, qui pourra accueillir cette joyeuse et volumineuse fratrie. Mais hors de la marre, les dangers guettent... Commence alors une aventure très rythmée, avec son lot de découvertes, de frayeurs, de rebondissements, et sa chute... dans l'eau.

Il y a de la douceur et de la délicatesse dans cet album. La bravoure et l'amour dont font preuve papa et maman grenouille rassurent. L'insouciance et l'excitation des petites grenouilles apportent gaieté et situations insolites.

L'illustration en pleine page tire son charme de la répétition de petits motifs aux contours simples (des ronds, des points et des petits traits), et d'une utilisation limitée de la couleur : une belle harmonie de verts, un peu de jaune et de bleu.

Bonne nouvelle, la saga de la famille Grenouille se poursuit avec de nouveaux albums.

Auteurs : KEN KIMURA et YASUNARI MURAKAMI

Editeur : Autrement Jeunesse, 2005

Public : 4-6 ans

On aime : la délicatesse de l'illustration, le "pattern" grenouille, les déclinaisons de verts, les jeux de contraste entre l'inquiétude des parents grenouille et l'insouciance des enfants, l’équilibre rassurant du couple papa et maman grenouille face à cette nombreuse fratrie.



mercredi 21 août 2013

Vintage, la chenille qui fait des trous !




C'est l'histoire d'une chenille, fraîchement sortie de son oeuf, qui a très faim. Elle s'engage alors dans une semaine gastronomique qui l'emmène à manger des pommes le lundi, des poires le mardi, des prunes le mercredi, des fraises le jeudi, etc... Et la chenille de faire des petits trous dans le fruit et dans la page (scruntch), un de plus chaque jour. Elle parait bien vertueuse cette chenille à ne manger que des fruits. Mais le samedi, patatras ! La voilà qui perd la tête, trop gourmande elle se révèle, et se met à attaquer glaces, fromages et cornichons ! Comment cela va t'il finir ?


A l'heure du rigorisme alimentaire, cette histoire d'Eric Carle (autre grand auteur illustrateur américain) publiée pour la première fois en 1969 garde toute sa modernité. Livre à compter, imagier, livre à jouer, "La chenille qui fait des trous" est à elle seule riche en usages. Teinté d'une légère ironie, le livre est construit autour d'une petite intrigue dévoilant l'une des belles aventures offertes par la nature. Quant à l'illustration d'Eric Carle, composée de collages de papiers peints à la main, elle garde toute sa gaieté et son originalité.

La chenille qui fait des trous a été diffusée à plus de 33 millions d'exemplaires et traduite dans 50 langues. Le livre a suscité de nombreuses activités (ré)créatives, et la chenille star un certain mercantilisme. Mais ce qui pour moi fait définitivement la valeur de ce livre, c'est le plaisir d'en partager la lecture avec mes enfants après l'avoir découverte toute petite. Réédité dans différents formats, c'est un joli cadeau vintage à (s')offrir.


Auteur : Eric Carle


Public : 2-4 ans




On aime : les différents usages que permet la lecture du livre, le coté ludique et répétitif des petits trous qui accrochent le jeune lecteur, l'illustration colorée à base de peintures et collages, l'édition en pages cartonnées, le coté vintage !


jeudi 15 août 2013

Mon recueil de Belles Histoires


En cette période de vacances, j'aimerais rendre hommage à une maison d'édition qui m'a connue toute petite et qui a sûrement contribué beaucoup à construire ma relation particulière aux livres jeunesse. Dans cette maison, on s'abonne, dans le désordre à Pomme d'Api, Astrapi, Phosphore ou Okapi. Le papa aussi est passé par cette maison là. Il garde comme un talisman son passage dans le courrier des lecteurs d'Astrapi sur le thème "vivre ailleurs". 

Cette maison, c'est Bayard Presse, qui édite toujours ces titres historiques de qualité dont les héros nous accompagnent aujourd'hui encore avec le même succès auprès des enfants (message à venir sur Tom Tom et Nana). 
Parmi ces titres, il en est un qui est à mi-chemin entre le livre et le magazine. Il s'agit des Belles Histoires. De périodicité mensuelle, cette série s'enrichissait il y a encore quelques années avant l'été d'un recueil hors série d'une trentaine de Belles Histoires. Edité sur papier recyclé pas très beau mais surtout pas trop lourd, c'est un livre idéal à mettre dans les valises pour les histoires du soir en vacances. Car pas de vacances pour la lecture ! 

Ce n'est pas si évident de trouver des recueils d'histoires de qualité et pratiques à transporter. J'en ai encore fait l'expérience avant de partir cet été, auprès de notre librairie jeunesse de quartier : elle n'avait rien d'autre que le très beau recueil d'histoires de Gallimard Jeunesse "Le Trésor de l'Enfance", certes à mettre dans sa bibliothèque, mais bien trop encombrant pour qui ne voyage pas en voiture. 

Pour revenir aux Belles Histoires, l'album rassemble une trentaines d'histoires variées, classées par genre : histoires du quotidien, contes d'ailleurs, contes merveilleux, aventures dont les héros sont des animaux. La revue cible les 4-8 ans, mais on peut aisément embarquer les plus petits dans une lecture collective. Outre la variété des histoires qui donne le choix aux enfants (et au narrateur), les histoires sont de qualité assez égale et leur durée est parfaitement calibrée : pas plus de 5 minutes. 

Nous avons 2 recueils, que nous trimbalons depuis plusieurs années sur différents lieux de villégiature. Après vérification, je crains que Bayard ne les édite plus, mais on peut encore en trouver quelques-uns d'occasion (pour rien du tout) sur les grands sites marchands, ou jeter un œil averti dans les vides greniers et kermesses d'écoles. 

Editeur : Bayard Jeunesse / Les Belles Histoires

Public : 3-8 ans

On aime : le coté pratique du recueil d'histoires, le coté léger du magazine, le coté sérieux de l'éditeur !

vendredi 26 juillet 2013

Jour de lessive

Les séparations matinales ont été douloureuses pour notre Benjamin cette année en petite section. La lecture d'une histoire chaque matin nous a permis de contenir les émotions. Lors des dernières semaines, au gré d'un changement de classe, nous avons découvert un album charmant qui nous a permis de partager un moment plus léger.

Ce jour d'été ensoleillé, la souris, le castor, la grenouille, les ratons laveurs, tous le monde s'affaire au bord de la rivière. Une petite fille, Héléna, joue aussi et s'étonne de tant d'agitation. La planche à frotter, le savon, les ballots de linge, les outils sont là, c'est jour de lessive entre copains. Héléna observe, puis se trouve un peu sale, et d'une page à l'autre, d'un orteil au nombril, la voici un petit peu mouillée, encore un peu plus, puis plouf, Héléna barbote toute nue dans la rivière. Car après la lessive, vient le moment de la toilette. Et la toilette entre copains, c'est trop chouette quand on peut frotter le dos de son voisin en chantant. 

Le climax de l'album est en effet, sur une double page, cette scène de savonnage collectif en chanson :  "on se frotte le dos, on se frotte le museau, on se frotte les genoux, et les petits plis du cou, on n'oublie pas les orteils...". L'occasion de réviser, à coups de chatouilles, les parties du corps de nos petits lecteurs. Et d'intégrer la chanson dans la lecture, ce qui est toujours gai et stimulant pour les petits. Après quelques ballades sur le net, j'ai d'ailleurs trouvé une version audio de la chanson proposée par l'éditeur (L’École des loisirs) qui vient nourrir une fiche pédagogique sur le livre. A vrai dire, je vous la livre en secours, mais elle me semble rompre un peu avec la poésie de l'album...

Cet album raconte les joies de l'eau dans l'enfance, comment du bout des doigts ou des orteils, on se retrouve vite trempé de la tête aux pieds, le plaisir en plus d'une transgression vite pardonnée ...il faudra se sécher ou rentrer mouillés.    


Auteur : Frédéric Stehr

Editeur : L'Ecole des Loisirs

Public : 2-6 ans

Voir aussi cette présentation plus fouillée écrite par une blogueuse lectrice qui par son existence même témoigne encore de la valeur de ce joli album.

Quand à l'auteur Frédéric Stehr, j'en reparlerai à l'occasion de la présentation de Mariette et Soupir, deux marmottes rigolotes qui ont donné vie à quelques albums également très réussis.


On aime : La douceur et la gaieté que dégage l'album, l'illustration simple et poétique, le savonnage de dos collectif, le texte qui invite à la chanson.

lundi 15 juillet 2013

Vite, le dernier Boris jardinier !

Je suis dingue de ce petit personnage dont nous collectionnons les histoires depuis l'an passé (voir message précédent sur Boris) . Je suis tombée sur le dernier album par hasard, alors que je cherchais un livre chez Libellule et Coccinelle, notre jolie librairie jeunesse du quartier.

Ce dernier album sorti en mars dernier est un clin d'oeil "borissien" au printemps. Même si l’été a fini par arriver, je n'attendrai pas le printemps prochain pour vous en parler. Dans "Je suis un bon jardinier !", Boris malmène encore l'un de ses jouets. Pour faire "comme papa" qui a décidé de jardiner, Boris s'est équipé d'une petite pelle et creuse la terre pour faire un trou. Mais alors que papa plante un arbuste dans le trou tout frais, c'est le jouet ours à bascule qui se retrouve planté comme un piquet. Là, plus de risque de tanguer... Et si l'arbuste bourgeonne jusqu'à se couvrir de petites feuilles, le jouet lui, a trop chaud, a trop froid, s'ennuie ferme, mais ne fleurit pas. Boris, ça l'énerve tant de mauvaise volonté. Mais grâce à son ingénieuse maman, la solution se retourne encore une fois à son avantage.

C'est jubilatoire ! Et la bonne nouvelle, c'est que ce petit ours est en cours d'adaptation pour la télévision, parole de libraire.

NB : se savoure d'autant plus que le jeune lecteur a été initié à l'univers de Boris à travers quelques uns des premiers albums.

Auteur : Mathis


Public : dès 3 ans

On aime : c’est drôle, fin et bien construit. Encore le regard méchant de Boris. La tête d'indien du jouet à bascule à la fin de l'histoire. Le clin d'oeil décalé au printemps.

lundi 8 juillet 2013

Le prince tigre - Chen Jiang Hong

Il y a les livres que nous aimerions lire à nos enfants, mais qu'ils n'aiment pas tellement. Ceux qu'ils aiment lire mais que nous n'aimons pas. Et les livres qu'on peut lire et relire sans ennui.
Le prince tigre, de Chen Jiang Hong, fait partie de cette dernière catégorie.


En Chine, il y a longtemps, une tigresse rendue folle de douleur par la mort de ses petits dévaste des villages et tue leurs habitants. L'Empereur envoie toujours plus de soldats, en vain, et songe à prendre lui-même la tête de l'armée, quand une vieille prophétesse, tirant le Yi-King, lui annonce qu'il devra envoyer son propre fils.
Ainsi, le tout petit enfant, très sérieux, est accompagné par son père à l'orée de la terre dévastée...



Le récit est simple et puissant, servi par de magnifiques illustrations, inspirées par la peinture chinoise. L'auteur ne masque ni le feu, ni les armes, et le monstre est vraiment terrifiant, ce qui rend d'autant plus doux et puissant le récit d'apprivoisement qui suivra.
Ce récit est inspiré par une étonnante statuette qu'on peut voir au musée Cernuschi, à Paris : la tigresse.  Tout l'album tourne autour de cette image, l'enfant dans la bouche du monstre.

mercredi 3 juillet 2013

Le Petit Chaperon de ta couleur

Ce livre-disque offert par notre amie Gaëlle est depuis plusieurs années la clé de la réussite de nos voyages en voiture. Et nos proches savent combien voyager avec nos enfants est délicat ! 
La qualité de l'histoire racontée par Vincent Malone et ses interprètes est telle que l'album en lui même peut injustement devenir secondaire. Le CD existe d'ailleurs indépendamment de l'album. Celui-ci est pourtant très réussi, le graphisme témoignant bien du caractère foutraque de l'histoire et de sa mise en scène. Si bien que Le petit Chaperon de ta couleur est l'un des livres que nous offrons le plus autour de nous.

Je n'en dirai pas plus car d'autres blogueurs l'ont très bien fait avant moi. Je vous invite à lire une présentation du livre-CD faite par Juliah sur son blog L'Ouvr'Age : lien ici.

  
Auteurs : Vincent Malone - Illustration de Jean-Louis Cornalba et Chloé Sadoun

Editeur : Seuil Jeunesse, 2002 - Naïve, livre-disque

Public : 2-99 ans

On aime : la qualité et la drôlerie du texte, les différents niveaux de lecture qui en font un album pour toute la famille, les codes du conte détournés, l'interprétation très réussie des personnages, les bonus à la fin de l'histoire.


lundi 24 juin 2013

Découvrez Ma vallée

L’œuvre de Ponti est incontournable dans une bibliothèque pour enfants et la notre ne fait pas exception. Dans le foisonnement de la bibliographie de Claude Ponti, on peut distinguer plusieurs types d'albums : les albums d'aventure, les petits albums de situation dont la série des Poussins, et les albums de nature plus encyclopédique (bestiaires, catalogues, almanachs...). Ma vallée fait partie de ceux-là. 

C'est l'un des plus beaux albums de Claude Ponti, tant par la beauté de l'illustration que la richesse de construction de son univers. Son format singulier 38,2 x 26,8 cm en fait un très bel objet. Il nous a été offert par notre amie Gaëlle et nous le conservons comme un "tableau à lire".  

Notre ami Laurent de L&L m'a proposé pour sa première contribution à ce blog un joli texte sur Ma vallée :

Poutchy Bloue est un Touim’s, un petit bonhomme marron, un peu mou et duveteux, avec un regard gentil. Il vit dans une vallée, mais si le livre s’appelle « Ma vallée », c’est parce que c’est la sienne, vue par ses yeux. Sa maison, sa famille, ses copains, ses promenades.

Je suis un adulte rationnel. Claude Ponti, lui, accumule les élucubrations : langage tordu, images surréalistes (derrière un trait ligne claire des plus classiques), logiques carrément floues… La première fois que j’ai pris Ma vallée, je me suis rendu compte que certains livres pour enfants nécessitaient un peu d’efforts. Pour accepter, prendre le temps, rentrer dedans. Mes filles, heureusement, n’ont pas ces réticences. La langue, les dessins, les rêves de Claude Ponti sont pour elles des évidences.

Ma vallée ne raconte pas une histoire, plutôt des scènes, des morceaux d’histoires. Ce grand livre est un guide, une encyclopédie, l’exploration d’un lieu secret, Ma vallée, la vallée de Poutchy Bloue, celle du lecteur aussi, là où vivent, grandissent et meurent les Touim’s, là où on vit, on travaille, on joue, on explore, on rêve. Ma vallée est un livre vertigineux, centré autour d’une seule et même image, cette vue du paysage depuis un endroit, un peu derrière "l’arbre maison". On la verra en toutes saisons, on en explorera de nombreux recoins – mais pas tous, on en abordera les mystères. Navires, cimetières, bibliothèques pleines de coussins, théâtre des Colères, et le mystérieux espace derrière… La création de Claude Ponti est foisonnante jusqu’au vertige, Ma vallée est une merveille, un livre borgesien, à vocation d’infini. Ma Vallée est un chef d’œuvre de livre pour enfants, un chef d’œuvre d’images, de textes, de rêves, un très grand livre, tout court.



Auteur : Claude Ponti

Editeur : L'école des Loisirs, 1998
         
Public : 4-8 ans


On aime : la richesse et la poésie de l'univers des Touim's, la beauté des planches, en particulier  celle de l'Observatoire (ci-dessus), le Théâtre des Colères, la Vallée enneigée et les "Touim's de neige", trouver Blaise le Poussin masqué personnage récurrent de l'oeuvre de Ponti, le jeu de la Flaque magique.


vendredi 21 juin 2013

Au lit les affreux !



Dans une bibliothèque pour enfants, il y a des livres pour tous les jours, parfois les mêmes qui reviennent souvent puis tombent dans l'oubli jusqu'à se laisser redécouvrir. Il y a des livres pour accompagner différents moments, différentes émotions. Il y a des livres pour jouer, des livres pour rêver, des livres pour apprendre, des livres pour se rassurer, et puis il y a les livres pour aller se coucher.

On ne transige pas dans avec l'heure du coucher sauf les jours de fête. La lecture s'est d'abord installée très tôt avec notre Grand comme un rituel de coucher. Sécurisant pour lui et pour nous, l'histoire nous aidait à nous quitter pour la nuit. Elle a pris d'autres espaces ensuite mais le coucher reste le moment privilégié de la lecture en famille. 


Bien sûr, tous les livres se prêtent à la lecture du soir, mais la littérature jeunesse fait du coucher un thème récurrent des albums pour les enfants. L'occasion d'apprivoiser les angoisses de séparation et autres inquiétudes existentielles des petits qui s'expriment volontiers à la tombée de la nuit. 


Parmi eux, un petit album pas trop long que nous trouvons très réussi : Au lit les affreux ! Le titre est déjà une invitation, c'est parfois les soirs de grande fatigue, la seule pensée que nous avons à l'esprit... 


Au moment du coucher, la petite Zélie dit a sa maman : 
- Maman, j'ai peur des monstres. Maman lui répond :
- Ne t’inquiète pas, Sufi, ton petit chat veille sur toi...

Le jaune orangée de la journée laisse alors la place à un bleu nuit dans l'album et le lit s'envole pour un rêve éveillé dans lequel la sorcière, l'ogre et le loup n'ont qu'à bien se tenir. Hop, tous en pyjama et au lit ! Grâce à Sufi, Zélie range toutes ses peurs d'enfant pour se laisser aller à un sommeil apaisé.


Auteur : Isabelle Bonameau

Editeur :  L'école des Loisirs, 2009, 2011 en Lutin Poche

Public : 3-6 ans. 

On aime : la dégaine des 3 affreux en pyjama, l'illustration pleine page très colorée, les codes du conte traditionnel détournés, le texte qui invite à la chanson.

lundi 17 juin 2013

Armeline et la grosse vague


A quelques semaines des vacances d'été, voici un album de circonstance de Quentin Blake (encore !)en clin d'oeil à nos amis Jeff et Laeti qui souvent attendent "la grosse vague", lui dans l'eau, elle sur la plage.

Nous retrouvons dans cet album l'excentrique Armeline et son chien Claquebol, non pas sur son vélo (Armeline Fourchedrueou au volant d'une auto déglinguée (Armeline Fourchedrue reine du volant) mais sur une simple planche de surf.  

Armeline et Claquebol attendent "la grosse vague". Mais la grosse vague ne vient pas, alors Armeline décide d'organiser ce temps qui s'étire. La voici engagée dans une succession d'allers-retours entre l'eau et la plage pour améliorer le confort de la situation d'objets toujours plus insolites : une île gonflable, un parasol, des vivres, des fanions, le fameux klaxon et d'autres encore. Si bien que lorsque la grosse vague arrive enfin, Armeline et Claquebol sont équipés pour vivre une grande épopée. C'est d'ailleurs à ce moment là que l'aventure s'invite dans l'histoire. Il y a du Don Quichotte dans cette Armeline là !

Comme Armeline Fourchedrue, Les fabuleuses poches d'Angélique Brioche ou Les Cacatoès, "Armeline et la grosse vague" est construit sur la répétition d'une situation qui s'enrichit page après page jusqu'au tableau final. Cela structure la lecture et lui donne une dimension ludique et dramatique à la fois. Les récurrences dans le texte permettent aussi de jouer aux devinettes avec les petits. 

Nous aimons encore dans cet album l'excentricité du personnage d'Armeline (C'est une Miss dans la version originale anglaise), sa générosité et sa bravoure. Quand à l'illustration de Quentin Blake d'encre noire et d'aquarelle, elle est gaie et colorée comme les vacances d’été.

Auteur : Quentin Blake

Editeur : Album Gallimard Jeunesse, 1997 (épuisé)
          Réédité dans la Collection Folio cadet Premières lectures, 2012 

Public : 4-8 ans



On aime : l'excentricité et la bravoure d'Armeline, la gaîté de l'album, la lecture progressive et la chute, la tonalité épique de l'histoire.

 

lundi 10 juin 2013

Audrey Poussier, le goût de l'enfance


Après Serrez sardines !, Audrey Poussier s'est lancée avec talent dans un travail d'auteur en solitaire. A travers une collection maintenant riche d'albums pour les tout-petits, elle a réussi à créer un univers singulier autour de personnages attachants.


On retrouve ses animaux colorés aux traits stylisés, ses planches blanches aux décors minimalistes qui font toute la place aux personnages.


Les albums sont construits autour de personnages récurrents, un petit lapin, rose, et 9 autres animaux aux différences marquées. Au menu, des histoires d'enfance : des colères,  des disputes, des moqueries, de franches rigolades, le plaisir de la farce, et surtout l'amitié qui soude les joyeux compères au delà de leurs différences.

Audrey Poussier explore avec finesse les émotions des petits à travers les jeux intemporels de l'enfance et les premières socialisations.


Auteur : Audrey Poussier


Éditeur : L'école des loisirs


Public : 2-5 ans


On aime : la gentillesse des personnages, l'illustration singulière, l'expression très réussie des bonheurs et petits malheurs de l'enfance, le rire et la gaîté des personnages, les arroseurs souvent arrosés.

Difficile de faire une sélection parmi les albums. Mais voici 2nos préférés :


              Une farce, 2007                                                        La piscine, 2006








      J'ai pas dit partez ! 2010                                               Au lit tout le monde ! 2010                    


              Mon pull, 2007


dimanche 9 juin 2013

Mon voyage inoubliable


Bhajju Shyam est un jeune et talentueux peintre aborigène du groupe tribal gond. Il est invité pour une mission de quelques semaines à Londres : peindre les murs d'un nouveau restaurant indien.


Touchés par son expérience et sa sensibilité, deux éditeurs font alors naître le projet de cet album très artistique qui se présente comme un carnet de voyage.


Lorsque Bhajju Shyam s'envole pour l'Angleterre, il n'a encore jamais quitté sa région en Inde. C'est avec le regard de l'étranger qu'il raconte les étapes marquantes et les anecdotes de son voyage, en textes courts et illustrations flamboyantes.  


La richesse de l'album vient de la capacité de l'artiste à s'émerveiller de ses découvertes et à les exprimer en dessins poétiques et symboliques, inspirés de son art ancestral. Enrichi de textes simples,l'album parvient à restituer le contraste que ressent l'artiste entre sa vie encore épargnée par la modernité et le bouillonnement urbain de la capitale londonienne.



"Mon voyage inoubliable" ouvre une fenêtre inspirante sur l'art et la culture aborigène, autant qu'il apporte un regard insolite sur la capitale anglaise à travers ses grands classiques : la pluie, Big Ben, le pub, le métro...




Auteur :  Bahjju Shyam

Editeur : Syros

Public : dès 8 ans


On aime : la dimension artistique et surréaliste des illustrations, la présence symbolique des animaux dans les dessins, le regard candide de l'artiste face à la vie moderne, l'interprétation qui est faite des symboles anglais et londoniens, Big Ben en particulier.

vendredi 7 juin 2013

Serrez sardines !


Une partie de cache-cache aux règles améliorées, une taupe forcément  miro qui préférerait jouer à creuser des trous, les copains moqueurs qui n'arrivent pas à se tenir tranquilles sur la branche de l'arbre, et une histoire qui se retourne contre les blagueurs... 

Cet album réalisé avec Elsa Devernois porte déjà tous les ingrédients des futurs livres d'Audrey Poussier : les animaux rigolos que l'on retrouve dans toutes les histoires, les jeux de l'enfance, les chamailleries, un regard positif sur les différences et la bande des arroseurs qui finit toujours arrosée dans une franche rigolade. 

C'est gai, ses albums nous redonnent le goût de l'enfance et plaisent beaucoup aux petits.


Auteurs : Audrey Poussier et Elsa Devernois

Éditeur : L'école des loisirs, 2003

Public : 4-8 ans

On aime : cette taupinette très rigolote, les animaux stylisés aux drôles de têtes, les copains qui font tout rater !

samedi 1 juin 2013

Le loup qui voulait être un mouton

Alors que je présentais le blog à notre Benjamin, il est parti et revenu en mode fusée avec un livre sous le bras qu'il fallait mettre "tout d'suite" en ligne. Je lui ai demandé ce qu'il aimait dans ce livre : "c'est qu'on vole, vole, vole, c'est trop beau", m'a t'il répondu en virevoltant dans le salon. Raison bien suffisante pour parler de cet album de Mario Ramos (d'autres à venir) qui raconte l'histoire d'un petit loup qui rêve de s'envoler...comme les moutons. 

Petit loup a bien observé, les moutons n'ont pas d'aile, comme lui, mais pourtant ils volent. Il suffit de se déguiser en mouton pense t'il. Le décollage ne tarde pas, mais l'aventure se révèle moins grisante que prévu. 

L'illustration en pleine page est bien séquencée et nous fait entrer dans l'histoire. L'alternance des plans larges et gros plans font de Petit loup un personnage très expressif qui inspire tendresse et empathie. 

L'histoire de Petit loup fait rêver les petits, rêves de liberté sûrement, mais elle met aussi en scène leurs inquiétudes à travers une aventure solitaire un peu initiatique. 


Auteur :  Mario Ramos

Editeur : L'Ecole des loisirs

Public : dès 4 ans


On aime : la détermination de ce Petit loup qui rêve de voler, le caractère initiatique de l'histoire et les belles planches colorées.

jeudi 30 mai 2013

La petite grenouille qui avait mal aux oreilles



Zouzou a mal aux oreilles, de plus en plus mal. Houyouyouyouye ! se lamente t'il. Il va voir le médecin, qui l'envoie chez le spécialiste, qui l'envoie chez l'oreillard-grenouillopitre, qui l'envoie chez le piedratrocioguolologistre, qui l'envoie.... Zouzou se fait ballader pendant toute l'histoire, de spécialistes en spécialistes, en ambulance pour aller à l'hôpital avec un urgentiste fou, et pour finir par son papi en vélo.

Cette histoire est irrésistiblement drôle. La première lecture est savoureuse car la chute est brillante, mais la relecture fonctionne bien, tant on peut se reconnaître dans cette petite grenouille plaintive et déprimée. Les enfants adorent les houyouhouhouye de Zouzou et les noms alambiqués des spécialistes.

Voutch qui s'adresse habituellement aux adultes réussit à mélanger l'absurde, le rocambolesque et la tendresse dans cette histoire qui s'adresse à tous, petits et grands.


Auteur : Voutch

Editeur : Circonflexe, 2007

Public : dès 4 ans

On aime : l'absurde et le rocambolesque de l'histoire, Zouzou, les jeux de langage et d'expression qui rendent la lecture très vivante, les différents niveaux de lecture, l'intelligence du papi et bien sûr, la chute !

lundi 27 mai 2013

Angélique Brioche, nounou magique


Ce n’est que récemment que je suis réellement entrée dans l’œuvre exceptionnellement riche de Quentin Blake. J’avais jusque là lu quelques albums sans m’arrêter. Mais son illustration avait déjà pénétré l'inconscient familial, par le support des romans de Roald Dahl avec lequel Quentin Blake a beaucoup collaboré, romans que notre Grand a presque tous lus. 

C’est un concours de circonstances récentes qui cette année nous a plongé dans un grand bonheur de lecture. Notre Belle consolide cette année son apprentissage de la lecture auprès d’une maîtresse attentive qui aime beaucoup Quentin Blake. Elle a ainsi lu avec la classe « Armeline Fourchedrue ». Ce n’est pas mon préféré, mais on y découvre déjà l'un des extraordinaires portraits féminins dessinés par Quentin Blake. 

Le coup de cœur, nous l’avons eu avec « Les fabuleuses poches d’Angélique Brioche », attrapé au vol à la bibliothèque. Cet album est à découvrir tant cette Angélique est excentrique, généreuse, fantaisiste, et tant il rend hommage aux nounous de vocation (comme la notre) qui s’occupent des enfants avec tendresse et imagination. Angélique sort de ses poches le monde entier pour séduire les enfants, les faire rire par tous les temps. Je souhaite à tous les parents qui travaillent de rencontrer un jour une Angélique Brioche.


Auteur : Quentin Blake

Editeur : Gallimard Jeunesse, 2010

Public : dès 3 ans

On aime : la fantaisie et l’extravagance du personnage, la lecture qui va de surprises en surprises, l’illustration gaie et spontanée de Quentin Blake.


Pauvres cacatoès !


Au moment même où nous découvrions Angélique Brioche, nous avons retrouvé dans l'un de nos albums d’histoires pour les petits, Les cacatoès de Quentin Blake.


10 cacatoès cohabitent dans la volière du professeur Dupont, vieux garçon à la vie un peu monotone. Tous les matins, il réveille ses colocataires avec le même refrain : « bonjour mes petits amis emplumés ! ». Les cacatoès n’en peuvent plus. Excédés, ils décident, dans un élan de révolte, de jouer un mauvais tour à cet ennuyeux personnage et s'enfuient alors de la volière. Nous voici engagés dans une partie de cache-cache qui nous ballade dans la maison, de la salle à manger à la cuisine, de la chambre à coucher à la cave en passant par le grenier et le toit…. A chaque page, il s’agit de retrouver un nouveau cacatoès, jusqu’à retrouver les dix oiseaux colorés. La chute est désopilante !

Cet album est plein d’humour, les dessins des cacatoès sont incroyablement drôles lorsqu'ils tiennent leurs planques dans des endroits toujours plus insolites de la maison, et les enfants adorent jouer à les retrouver.


Auteur : Quentin Blake

Editeur : Gallimard Jeunesse, 2010

Public : 3-8 ans

On aime : comme souvent dans les albums de Quentin Blake, la fantaisie est partout, so british ! ; la lecture très ludique : retrouver les cacatoès cachés dans la page, apprendre à les compter. J’aime beaucoup l’illustration à l’encre fine et aquarelle de Quentin Blake pour sa douceur et sa gaieté désordonnée. 

Si vous aimez Quentin Blake, allez visiter son site officiel, riche en illustrations et vidéos sur sa méthode de travail : http://quentinblake.com/index.php

Vive les Papas !



C’est avec le petit dernier que nous avons découvert réellement Les Papas, grâce à un cadeau de notre amie Emmanuelle. Je n’avais jamais été attirée par ce graphisme que je trouvais un peu grossier. C’est à la lecture que   Les Papas génèrent peu à peu une addiction sur les petits, mais aussi sur les grands. Sans compter le papa de la maison qui s'est approprié avec plaisir cette lecture qui le met à l’honneur.

Les Papas sont de petits albums de mises en situation d’un papa sous le regard de son fils, sorte de papa en miniature. Le texte est minimaliste, on est plutôt dans un imagier. L’occasion d’apprendre les mots pour décrire le corps, les verbes d’action, les métiers, les sentiments… Le charme vient de l’illustration, « c'est simpliste et rigolo » dit notre Grand, du caractère parfois insolite des situations, du regard inversé de l'enfant sur son papa, regard tour à tour admiratif, étonné ou consterné. Car l'auteur joue avec les clichés sur les « papas ».

Dans leur version petit format, les Papas sont astucieusement rangés dans des petites boites, « La boite des papas » qu’il est possible de collectionner pour les plus dépendants.


Auteur : Alain LeSaux


Public : tout petits et plus grands



on aime : la mise à l’honneur du Papa, l’illustration rigolote, la collection séduisante pour les petits, et la lecture devinette à plusieurs voix qui se met naturellement en place : "- Papa... ? - se rase !".